Cis au sommet de la colline de Ménilmontant, le cerce-collectif (*) est avant tout un endroit né de la volonté de trois artistes et art thérapeutes , Véronique Tat, Patrick Laurin, et Alessandra Laneve, de donner un lieu à leur rencontre, leurs créations et leurs pratiques.
7 jours sur 7, le cerce-collectif accueille cours artistiques réguliers (calligraphie japonaise, peinture et dessin, violoncelle), stages ponctuels (monotypes sur verre, techniques de nu, teintures naturelles etc.) et permet aussi aux trois thérapeutes de recevoir leurs patients dans un cadre adapté.
Régulièrement, le cerce-collectif, fidèle à sa vocation de lieu d’échanges et de construction, accueille des artistes extérieurs pour des expositions et des rencontres avec les artistes résidents. Chaque artiste est invité aux fils des affinités et des résonances de leurs travaux avec ceux du lieu.
Chaque année, le cerce-collectif participe aux portes ouvertes des Ateliers de Ménilmontant.
Pourquoi Cerce ? Dans beaucoup de métiers d’art, la cerce est une courbe à plusieurs centres qui soutient ou protège une construction jusqu’à ce qu’elle ait pris sa forme et puisse se soutenir d’elle-même.
(…) mais laquelle est la pierre qui soutient le pont? Demande Kublai Khan.
Le pont n’est pas soutenu par telle ou telle pierre, répond Marco Polo, mais par la ligne de l’arc qu’à elles toutes elles forment.
Kublai Khan reste silencieux, il réfléchit. Puis il ajoute : Pourquoi me parles-tu des pierres? C’est l’arc seul qui m’intéresse.
Polo répond : Sans pierres il n’y a pas d’arc.
Extrait de : Les villes invisibles. Italo Calvino traduit de l’italien par Jean Thibaudeau pour les Editions du Seuil